Haïku #2119 : Alléluia !
Alléluia ! Les vitraux moins lumineux que les lierres de l’hiver
Alléluia ! Les vitraux moins lumineux que les lierres de l’hiver
Même les feuilles vertes parmi les feuilles mortes paraissent vives
Inlassablement il allume une veilleuse et rejoint l’averse
L’île dépeuplée au son des premières cloches devient une église
Sifflets des marmottes des pelouses de renoncules où des trous de flûte
Serait-ce une averse ? Bambous froissés par le vent lors de ma lecture
Sous un escargot la fleur fanée du genêt premier feu de bois
Crachin dissipé le caillou à l’œil méfiant pris pour un crapaud
Retour au pays noyées parmi les croix de marbre les croix de cire
Les neiges fondues assagies dans la fontaine retrouvent le ciel
Sur la croix, un Christ à ses pieds des roses séchées des mousses fraîches
Haute Vierge blanche des basses Montagnes Noires la vallée voilée
Anche verte entre mes pouces l’herbe siffle et casse — La baie reste muette
Sources et brebis arrivées au pont de bois ne se gênent plus
Songe à Penn Arlan sur la lande la galerne fronce les sourcils
Gommé par la brume l’autre flanc de la vallée où crie le héron
Cohue à Quimper — Un accord de cornemuse que la foule emporte
Un fil barbelé cache le criquet qui chante champs à l’abandon
Portés par le vent des goélands immobiles des voiles bancales
Coucous et faisans font semblant d’avoir veillé quand la chouette se couche
Vos reflexions