Haïku #2152 : Les hôtes endormis
Les hôtes endormis une à une les châtaignes sur l’automobile
 
                    Les hôtes endormis une à une les châtaignes sur l’automobile
 
                    Pluie de grosses gouttes perpétuée par les tilleuls après le nuage
 
                    Tous ces téléphones jusqu’au bout de la tablée et plus loin la brume
 
                    D’un coup de journal cette araignée des jardins vite renseignée
 
                    Des siècles d’écorce pour le chêne à Guillotin les foins alentour
 
                    Herbes assoiffées des bouteilles de Crémant décorées de guêpes
 
                    Nid de pies de mer d’être passé là l’île entière en fait l’écho
 
                    Ormes ensuqués dans l’eau sombre du bassin une effervescence
 
                    Tombeau de Merlin des cailloux désenchantés dans une clairière
 
                    Fontaine de Barenton en l’absence des orages quelques bulles * * * La fontaine bucolique de Barenton (Brocéliande, Ille-et-Vilaine) est réputée attirer les orages, sinon se mettre à bouillir à la grâce de quelques fées – occasion naturelle de
 
                    Canicule aux trousses entre les orteils du chêne le cours de la source
 
                    Mouettes sur le Mont or l’Archange du clocher niché bien plus haut
 
                    Bambous immobiles les premières feuilles mortes après la tempête
 
                    Laissant l’île seule au milieu des vagues froides le soleil du soir
 
                    Au champ de navets pas un seul agriculteur pour me renseigner Clin d’œil à Issa Kobayashi (1763-1828)
 
                    Au champ de navets nul n’arrache de navets pour pointer la route Clin d’œil à Issa Kobayashi (1763-1828)
 
                    Oracle pour craves au cromlec’h de Pen Arlan le souffle du gouffre
 
                    Les sureaux en fleur sur la route du retour cinquante ans plus tard
 
                    Du nid sur le toit ne reste qu’un seul poussin cris de goélands
 
                    À travers les feuilles jusqu’à mes paupières closes le baiser du jour
Vos reflexions