Haïku #2061 : Le sentier spongieux
Le sentier spongieux puis les ronces desséchées un pipit farceur
Le sentier spongieux puis les ronces desséchées un pipit farceur
Endormi longtemps… une aiguille à tricoter jaillit du placard !
Leçon de pudeur un écart égal espace les chatons du saule
Soleil empêché de luire comme l’empreinte du pouce de la lune
Quel mur acquérir ? Locataire des falaises je paie par instants
Paille de la crèche — Tout autour de la mangeoire les premiers agneaux
La branche de saule accrochée à la surface d’un ciel pourtant lisse
Ronces déroulées le missile d’un chant d’oiseau largué sur la lande
Sentiers et ruelles façades et falaises aucun lit pour la sieste
Labours enflammés — Sur l’azur du crépuscule quelques grains scintillent
Aux chevilles des lutteurs les chênes dénouent et lacent des lueurs
Au loin les embruns la bruyère des falaises broutée par l’agneau
L’aigrette élégante cherche des crevettes ses baguettes dans la vase
Vibrations de l’île ses cheveux dans la bruyère ses yeux dans la mousse
Un bol déposé tout en bas de l’escalier où descend la pluie
Falaise mon siège les oiseaux en kimono théâtre la mer
Un couple de craves alertés par mon silence quand souffle le gouffre
Au ras de l’eau claire la libellule précise hume les moustiques
Voile de nuage le soleil changé en lune à nouveau soleil
Bourgeons impatients de déboutonner leur col durant la chaleur
Vos reflexions