Haïku #1262 : Le steak de baleine
Le steak de baleine me ramène à mon prénom laissé sur la grève
Le steak de baleine me ramène à mon prénom laissé sur la grève
Face au Nividic avant qu’ils ne soient tondus mes cheveux au vent
L’archipel de l’ouest heurté par le saut des vagues quand soufflent les orques
Ma clope allumée le vent transforme le champ en mer déchaînée
S’il baissait encore le soleil percuterait pins et cheminées
Sans chercher l’astuce un enfant du premier coup fait trembler la pierre
Montagnes de glace sandale en poils de tortue Han Shan mal luné
Avant son retour les endives aux dattes prêtes sur la table
Montagnes froides loin du bouleau de la corneille le renne cherche l’herbe
Grotte forestière avant-goût de sa fraîcheur le son d’une source
Passent sur nos corps collés à la glace les aurores boréales
Chaos sous la friche — La muraille des parcelles cailloux à nouveau
Lueur du grand nord tisse une passerelle entre deux sommets
Une à une lues à la lueur de la lune les pages de neiges
Feuilles de thé vert se déploient dans l’eau de source — La lune s’y berce
Tracé au roseau sur le sable de l’estran le rien d’une rime
Bourrasque solaire cristallisée par le choc de la nuit polaire
Ni fougères ou mottes mais le caquelon des aïeuls pour le fars oaled
Trop tôt le matin et trop tôt l’après-midi l’ombre des montagnes
Encore un napperon crocheté dans la pénombre d’une pleine lune
Vos reflexions