Haïku #2138 : Au champ de navets – 1
Au champ de navets nul n’arrache de navets pour pointer la route Clin d’œil à Issa Kobayashi (1763-1828)
Au champ de navets nul n’arrache de navets pour pointer la route Clin d’œil à Issa Kobayashi (1763-1828)
Oracle pour craves au cromlec’h de Pen Arlan le souffle du gouffre
Les sureaux en fleur sur la route du retour cinquante ans plus tard
Du nid sur le toit ne reste qu’un seul poussin cris de goélands
À travers les feuilles jusqu’à mes paupières closes le baiser du jour
Landes hivernales — Si peu d’herbes pour l’agneau qu’il broute la laine
Le chat ébloui de la pointe des oreilles observe le ciel
L’église glaciale — un faisceau par le vitrail parti en fumée
Trouvé deux chamois mais perdu parmi les neiges l’empreinte des bottes
Heurtant le granit l’effroyable déferlante redevenue bruine
Premiers perce-neiges or plus aucunes nouvelles des meilleurs amis
Hutte du chasseur — Autour de l’îlot de sable pas un chien !
Vaste petit jour goélands inoccupés sans fleuve ni ciel
Or pile à minuit la longue lueur d’un pétard comme à chaque fois
Parmi les iris l’absence du héron prend toute la place
Depuis nouvel an ni soleil ni gel ne chassent la mouche coriace
Bouffies de fil d’or les bannières du Pardon mouchoir du clodo
Prêts à rendre l’âme sous le poids du reliquaire quatre bons vivants
Des tonnes de voûtes pour dix grammes d’ossements — Chasubles de fête
La pluie de suroît tarde peu sur le carreau jour de solitude
Vos reflexions