Haïku #13 : Autour du bambou
Autour du bambou les haricots tournoient jusqu’à étourdir
Autour du bambou les haricots tournoient jusqu’à étourdir
À l’abri dans l’anse petit rocher barbotant museau gris du phoque
Cri de chouette effraie les étourneaux quittent l’arbre retournent vers l’arbre
Chassant quelques feuilles pour écrire sur la terre mes stupidités
Sur le macadam les centimes de l’automne peu à peu billets
Devenu débris parmi les feuilles du fleuve l’arc-en-ciel
La capuche humide, laissant de fortes bourrasques heurter mon épaule
La transparence des fenouils nous invite à mieux cerner deux craves
File, étoile ! Ouessant le soir du quinze août l’araignée compte ses gouttes
Toile d’araignée attrapés frelons et plumes même les sanglots
Pluviomètre la soie de l’araignée des haies tissée sur nos cheveux
Soie de l’araignée devinée entre deux fleurs — Le tissu du vide ?
Un seau de gravats mais aussi un seau de plâtre au coeur de l’immeuble
Le canal gelé qui paiera le vitrier le caillou lancé ?
Glace concassée entre deux écluses closes un pigeon noyé
Les abeilles noires dépourvues de parapluie quittent la bruyère
Sur lice de sciure le bruit sourd de ses épaules – Salve des sonneurs
Odeur de girofle les biscuits de fin d’année passé Nouvel An
Éméchées avant minuit les bougies du réveillon s’assoupissent
Sur mon agenda la journée du Nouvel An paraît inutile
Vos reflexions