Haïku #1599 : Morts toute l’année
Morts toute l’année les crocus en une nuit livrent leur safran
Morts toute l’année les crocus en une nuit livrent leur safran
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Par vaine pâture les moutons mangent les ronces et les hortensias
Haie de buis pourri — Gravé sur le banc de pierre le prénom des pluies
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Ici bleu, là blanc déchiré d’un geste ferme le ciel de l’Iroise
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Autour du menhir naissent des fougères beaucoup plus anciennes
Si fine la bruine que je n’ose caresser les poils de son dos
L’Arbre d’or du Val des cascades pour racines parmi les têtards
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Racines de hêtres — Incapable de citer le nom des ancêtres
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Des saints de granit prient la brume des vallées aucun son de cloche
Même l’orchidée a tourné toutes ses fleurs vers la première aube
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Choc inattendu le lézard tombé du toit provoque un silence
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Couloir du dolmen où, réfugiée, la fraîcheur des âmes anciennes
Sur la mer les mouches canopée d’algues pourries en fleur les méduses
Vos reflexions