Haïku #122 : Anche verte entre mes pouces
Anche verte entre mes pouces l’herbe siffle et casse — La baie reste muette
Anche verte entre mes pouces l’herbe siffle et casse — La baie reste muette
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Sources et brebis arrivées au pont de bois ne se gênent plus
Songe à Penn Arlan sur la lande la galerne fronce les sourcils
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Gommé par la brume l’autre flanc de la vallée où crie le héron
Cohue à Quimper — Un accord de cornemuse que la foule emporte
Un fil barbelé cache le criquet qui chante champs à l’abandon
Portés par le vent des goélands immobiles des voiles bancales
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Coucous et faisans font semblant d’avoir veillé quand la chouette se couche
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Les patelles couvrent le rocher de rouille — Un noyau jeté à l’eau
Bien que sur une île chaque jour un peu surpris que la mer soit là
Le chardon rougeoie — Sa revanche sur les ronces chargées de mamelles
Bu le bol de pluie je partage avec les herbes la fraîcheur du vide
Insomniaque au point de compter les molécules de l’obscurité
Jachère en épi — Jusqu’au chevet des parcelles la houle blondit
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Baie des trépassés les lampes de l’île de Sein ravivées le soir
Vos reflexions